Monsieur Curie de la physique
Pierre Curie
(vers 1880) Une
exposition de :
et du : Centre
de Ressources Histoire
scientifique de la Montagne Ste Geneviève
Préparateur à la création
de l’EPCI (1882), il y est chef de travaux, puis professeur de physique
jusqu’en 1905, un an avant sa mort. “Je désire rappeler ici que nous
avons fait toutes nos recherches à l’Ecole de physique et de chimie
de la ville de Paris»… « Les professeurs de l’Ecole de physique
et de chimie et les élèves qui en sortent, constituent un milieu bienfaisant
et productif qui m’a été très utile » aime-t-il rappeler. Méthodique,
rigoureux et inventif, il monte des expériences délicates permettant
de mesurer avec une grande précision des quantités physiques extrêmement
faibles. Il construit ou perfectionne lui-même les instruments qu’il
utilise.
Découverte
de la piézoélectricité En 1880, Pierre Curie travaille avec
son frère Jacques qui prépare une thèse au laboratoire de minéralogie
de Charles Friedel à la Sorbonne. Ils découvrent la «piézoélectricité »,
propriété du quartz de développer une polarisation électrique sous
l’effet d’une pression mécanique. Le sonar, développé par Paul Langevin,
est l’application la plus connue de la piézoélectricité dans le domaine
maritime. De l’horlogerie à l’océanographie, de la téléphonie à l’automobile,
les applications de la piézoélectricité sont omniprésentes tant dans
la vie quotidienne que dans la recherche fondamentale et dans l’industrie.
C’est au long de ses promenades dans
la forêt avec son père pendant lesquelles il avait appris à observer
la nature et dans ses recherches sur les cristaux, que le jeune Pierre
aurait trouvé la source d’inspiration pour ses travaux sur les symétries
des lois physiques Ses réflexions théoriques ont abouti
à deux grands articles publiés le premier en 1884, le second en 1894.
Une
thèse sur le magnétisme Grâce à une étude systématique des propriétés
magnétiques des corps menée entre1891 et 1895, Pierre Curie détermine la dépendance en température du paramagnétisme,
la loi de Curie. Il définit
la température de transition au-dessus
de laquelle les corps ferromagnétiques se comportent comme les corps
paramagnétiques (température de Curie).
Le 26 juillet 1895, il se marie
avec Marie Sklodowska.
La radioactivitéA l’été 1897, Pierre Curie propose à
Marie d’entreprendre un travail de recherche sur les « rayons
de Becquerel » en utilisant les instruments de mesure qu’il a
mis au point. C’est alors que l’histoire se précipite, entraînant
le couple dans une aventure déterminante pour la science du siècle
à venir.
Les rayons de Becquerel
• Un électromètre à quadrants dérivé d’un modèle inventé
par Lord Kelvin.
• Un générateur de charges électriques à quartz piézo-électrique.
A l’automne
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Les instruments des Curie
Marie Curie doit mesurer un courant très faible produit dans la
chambre d’ionisation. L’électromètre de Pierre Curie utilise l’accumulation
des charges portées par le courant pour produire un effet électrostatique
mesurable. Le générateur à quartz piézo-électrique permet un étalonnage
précis des charges mesurées. Ces instruments ont été commercialisés
par la Société Centrale de Produits Chimiques, puis à partir de 1910
et pendant un demi-siècle, par les Etablissements Ch. Beaudouin.
L’expérience
retrouvée
Le dispositif a été reconstitué
pour l’ESP par Bernard Pigelet avec des instruments d’époque (le quartz
et l’électromètre), ou bien des répliques récentes à l’identique (la
chambre d’ionisation et les coaxiaux). Les instruments originaux utilisés
par les Curie, exposés à l’ESPCI, restent légèrement contaminés et
poseraient des problèmes de sécurité pour les expérimentateurs.
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Réalisation Espace des Sciences de Paris : Michel Laguës et Denis Beaudouin,
Crédits photo: ESPCI, Chloé Beaudouin |