De
l’idée a l’expérience,
de
l’instrument a l’industrie. Les artisans des sciences au temps
des Curie
Appareils
conçus par Charles FERY
G 1. 1 LUNETTE
PYROMETRIQUE FERY,
avec
galvanomètre indicateur ; vers 1900.
Const. : Pellin, Paris VI°. Collection particulière.
Appareil de mesure à distance de la température
d’un corps. Son rayonnement, concentré sur un thermocouple au moyen
de l’objectif de la lunette, est mesuré par le courant proportionnel
qu’il engendre.
Son utilisation industrielle a été durable,
notamment dans la sidérurgie.
G. 1.2
REFRACTOMETRES FERY ,
petit et grand modèles, vers 1910.
Constructeur : Pellin, Paris VI°.
Coll. : ESPCI.
Appareil d’optique permettant de mesurer
l’indice de réfraction d’un liquide, par comparaison avec celui de l’eau
servant d’étalon. Exemple d’utilisation actuelle : mesure du degré
de maturité du raisin par l’indice de réfraction du jus sucré, prélevé
avant la vendange dans les vignes.
G 1.4
ACTINOMETRE FERY ;
vers 1905.
Constructeur : Ch. Beaudouin, Paris V°.
Appareil permettant de mesurer à distance
la température d’un corps chaud, par la concentration de son rayonnement
calorifique sur un couple thermoélectrique. Ch. Féry et l’astronome
G. Millochau ont mesuré la température du soleil en 1906 et 1907 à l’Observatoire
Janssen au sommet du Mont Blanc avec cet appareil, et ont obtenu un
résultat variant de 5565 à 5595° absolus. Collection ESPCI .
G 1. 5. CAHIER D’EXPERIENCE du
cours d’Optique ; collection ESPCI.
Retrace
l’expérience faite par les élèves de l’ESPCI sous la direction de Ch.
Féry, Professeur d’Optique, pour mesurer la température du soleil. Les
résultat obtenus à Paris sont proches de ceux de la campagne de mesures
faite au sommet du Mont Blanc ; on remarque la signature de l’élève
Saphores, devenu professeur à l’école.
G 1.6
SPECTROPHOTOMETRE FERY
présenté à la SFP en mars 1910.
Constructeur : Ch. Beaudouin, Paris V°.
Appareil d’analyse chimique permettant
de déterminer le titrage de la solution à analyser. On compare la lumière transmise pour certaines
longueurs d’ondes après la traversée de la solution inconnue à celle
transmise après traversée d’une solution étalon. Collection ESPCI.
G.1.7 SPECTROGRAPHE FERY A
PRISME DE QUARTZ, n° 32, vers 1910.
Constructeur : Ch. Beaudouin.
Appareil
d’analyse permettant de déterminer la composition chimique d’un corps incandescent. La lumière émise est décomposée
et comparée à l’enregistrement des spectres caractéristiques de chacun
des éléments atomiques qui constituent
le corps à analyser. Son optique – lentille et prisme en quartz - permet
l’analyse des raies d’émission ou d’absorption, en lumière visible ou
ultraviolette. La face avant du prisme est courbe, permettant la focalisation
du spectre, qui est enregistré sur une plaque ou un film photographique
de 230 mm de longueur, dont 45 mm en lumière visible et le reste dans
l’ultraviolet. Conçu vers 1910, cet appareil utilisé par la recherche
et l’industrie a été fabriqué jusqu’en 1970. Coll. ESPCI.
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G. 1.8
PETIT SPECTROGRAPHE FERY A PRISME DE QUARTZ , n°3,
vers 1910.
Constructeur Ch. Beaudouin.
Plus simple mais de même conception que
le grand modèle, cet appareil permet d’enregistrer les spectres sur
un support photographique standard à l’époque : les plaques de
Verascope Richard. Collection ESPCI.
G 1.9
SPECTRES REALISES AVEC LE
SPECtROGRAPHE FERY, vers
1938.
Spectres de divers éléments comparés au
spectre du fer. Collection : Ecole des Mines de Paris.
G 1.10
HORLOGE ELECTRIQUE FERY, vers 1910. Constructeur : Brillié-Magneta.
Première horloge électrique fiable et
précise, industrialisée par Brillié-Magnéta à partir de 1905. Elle a
équipé nombre d’administrations, de gares, d’usines.
Son mouvement est entretenu par une très faible impulsion électrique
dans l’électro-aimant, attirant ainsi le balancier, qui lui-même commande
la brève impulsion. Collection particulière.
G 2.0
BATTERIE DE PILES FERY ;
vers 1915.
Pour les besoins en alimentation électrique
de la télégraphie militaire – TM - au cours de la première guerre mondiale,
et à la demande du Capitaine Ferrié,
Charles Féry met au point un type de pile à dépolarisation par
l’air qui ne nécessite pas de recourir au « bioxyde de manganèse »
dont l’approvisionnement devient très difficile durant le conflit. Coll.
part.
G .2.1 BOMBE CALORIMETRIQUE FERY, vers 1910.
Constructeur : Ch. Beaudouin, Paris V°.
Appareil destiné à mesurer le pouvoir
calorifique d’un combustible, dosé avec précision et placé dans une
enceinte fermée remplie d’oxygène sous pression. L’élévation de température
de l’enceinte, consécutive à la combustion du corps à analyser,est mesurée
par un couple thermoélectrique. Collection CNAM.
Appareils
conçus par Fernand HOLWECK.
G. 2.5 POMPE MOLECULAIRE HOLWECK,
présentée ouverte ; n° 577 ; vers 1940.
Constructeur : Ch. Beaudouin .
Pompe à vide permettant d’atteindre de
très basses pressions, de l’ordre de 10-4 mm de mercure.
Conçue vers 1922 par Fernand Holweck, elle a contribué aux progrès de
la recherche et de l’industrie.
Le rotor, monté à très
faible jeu (3/100° de mm), entraîne
les molécules de gaz en tournant à 4000 tours/minute dans le stator
cannelé, vers l’orifice de sortie relié à une pompe à vide primaire.
A température normale, la vitesse des molécules gazeuses est de l’ordre
de 500 m/s, alors que la vitesse tangentielle du rotor est de 35 m/s :
le choc des molécules sur le rotor en mouvement leur imprime une trajectoire
et une vitesse résultantes qui les dirigent préférentiellement vers
l’orifice de sortie. Collection particulière.
G. 2.4
LAMPE HOLWECK (Copie
récente)
MONTEE SUR POMPE A VIDE HOLWECK. Modèle 1923.
Constructeur : Lampe :
F. Holweck, Paris. ( Copie réalisée par Bernard Pigelet). Pompe :
Ch. Beaudouin.
Lampe d’émission radio de puissance installée
en 1923 à l’émetteur de la Tour Eiffel ; courant de chauffage :
36 A, tension de plaque :
5 000 V, puissance d’émiss. : 10 à 15 kW.
Coll. particulière.
G 2.6
POMPE MOLECULAIRE A DISQUE
GONDET, prototype n° 00, vers 1955. Const. : Ch. Beaudouin.
Coll. part.
Appliquant le même principe que celui
de la pompe moléculaire Holweck, l’évacuation des molécules par leur
choc sur une paroi en mouvement rapide, M . Gondet a cherché à
en améliorer les performances en remplaçant le rotor par un disque tournant
à grande vitesse.
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G . 2.9 GRAVIMETRE HOLWECK-LEJAY ; 1935.
Constructeur: Atelier Fernand Holweck.
Paris XIV°.
Appareil de grande sensibilité destiné
à mesurer la gravité terrestre, et ses variations entre différents lieux.
Sa grande précision est obtenue par le chronométrage des battements
d’un pendule inversé, qui sont proportionnels à l’intensité du champ
gravitationnel; le pendule oscille dans une ampoule de verre où l’on
a fait le vide afin d’annuler les frottements.
Collection :
Observatoire de Besançon – Université
de Franche-Comté
G . 2 .10. PENDULE INVERSE DU GRAVIMETRE
HOLWECK, vers 1935. Constructeur : atelier de Fernand
Holweck.
Le pendule inversé se trouve dans l’ampoule
de verre sous vide. Collection : Musée Curie.
G . 2.11 DIODE HOLWECK, 1916.
Constructeur : Laboratoire de la TM.
Lampe de TSF, étudiée et construite par
Fernand Holweck à la demande du Capitaine Ferrié dans les locaux de
la TM à la Tour Eiffel. Utilisée comme détecteur dans les récepteurs
de TSF. Collection : Musée de France Télécom.
TM et TSF : CONTRIBUTION DE FERRIE, FERY, HOLWECK,
BOUCHEROT A L’EFFORT DE GUERRE.
G . 3.1 BOITE D’ACCORD FERRIE ,
n° 837,présentée avec détecteur et casque; 1914 à 1918.
Const. : Ch. Beaudouin.
Elément d’une « chaîne » de
réception comprenant d’autre part le détecteur, l’amplificateur basse
fréquence, le télégraphe, le casque, la « boîte » d’accord
a pour fonction d’accorder le circuit sur la longueur d’onde à recevoir.
Collections particulières.
G 3.2
ONDEMETRE TM (Télégraphie Militaire) n°531; 1918. Constructeur :
Ch. Beaudouin.
Permet de déterminer avec précision la longueur d’onde émise ou reçue.
Coll. particulière.
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G 3.3
POSTE TM « 4 LAMPES »,
1918.
Constructeur : Ch. Beaudouin.
Ce récepteur de TSF conçu et réalise vers
1918 représente l’aboutissement des réalisations de la Télégraphie Militaire.
Progressivement utilisés par les amateurs au cours du développement
civil de la TSF, ces appareils leur permettront de défricher le domaine
des ondes courtes dans les années 1920. Collection particulière.
G 3.4
EMETTEUR DE TPS : TELEGRAPHIE PAR LE SOL. Modèle
TM 2 bis, 1915.
Const. : Laboratoire de la TM.
A la demande du Capitaine Ferrié, Paul
Boucherot développe un « vibreur » émettant dans le sol des
lignes de champ électriques, permettant de transmettre des messages
en signaux morse sur des distances de plusieurs kilomètres. Collection
particulière.
G. 3.5 AMPLIFICATEUR 3 TER. 1916.
Constructeur : indéterminé.
Amplificateur, haute ou basse fréquence,
, permettant la réception en TSF et TPS. Collection particulière.
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G. 3.6 SUPERHETERODYNE « RADIO
L.L. » Type A 1923.
Constructeur : « Radio LL »,
Lucien Lévy à Paris.
En 1916, à sa sortie de l’ESPCI Lucien
Lévy travaille sous la direction du Capitaine Ferrié et met au point
le procédé « superhétérodyne » (changement de fréquence) qui
permet d’amplifier la réception dans de bonnes conditions. Cet appareil
représente l’aboutissement civil et commercial des recherches de Lucien
Lévy durant la guerre. Collection particulière.
G. 3.7 HAUT-PARLEUR ELECTRODYNAMIQUE GONDET,
1922.
Const. : Ch Beaudouin. Restauration :
B. Pigelet.
Prototype, conçu par Henri Gondet ingénieur
de Charles Beaudouin, d’un appareil qui a contribué à l’amélioration
du confort d’écoute des émissions de la TSF. Il fut industrialisé par
d’autres constructeurs spécialistes de la radio.
La bobine mobile, recevant le courant
modulé et donc imprimant les vibrations au pavillon, se déplace dans
un champ magnétique intense créé par un électro-aimant. L’innovation
réside dans le positionnement de la bobine mobile dans un champ électro-magnétique
fort, amplifiant ainsi le déplacement de la membrane. Coll. part.
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DU
LABO A LA PUCE…..
G 4. 1
OSCILLOGRAPHES ELECTRO-MAGNETIQUES DUBOIS , 1930. Constructeur : Ch.
Beaudouin.
Cet appareil permet de mesurer et d’enregistrer
les oscillations rapides – jusqu’à 3000 par seconde – de courants très
faibles, de l’ordre de quelques microampères. Une palette métallique de 2 cm2 oscille dans un champ magnétique,
modifié par l’induction variable résultant du passage dans une bobine
du courant à mesurer ; cette oscillation est transmise à un miroir
amorti, dont le spot s’inscrit sur un échelle ou un film.
Du fait de sa fiabilité et de sa robustesse,
ses applications ont été nombreuses dans l’enregistrement des bruits
aériens, des échos sous-marins, des
signaux de TSF, etc. Coll. part.
G 4.2
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES SUR LE SISMOGRAPHE PIEZOELECTRIQUE LANGEVIN - BEAUDOUIN. D. Ringel ; EOST, Strasbourg, 1936.
Dans les années 1933 - 1935 André Langevin
et Paul Beaudouin mettent au point un sismographe piézoélectrique qui
sera utilisé quelques années en géophysique. Document EOST Strasbourg.
G 4.3
OSCILLOGRAPHE A MIROIR, 1960. Const. : Ateliers de
Construction Beaudouin « ACB », Paris et Bagneux.
Petit oscillographe à cadre mobile et
miroir, amorti dans l’huile. De grande précision et très robuste,
c’est la « miniaturisation » de l’oscillographe Dubois de
1930.
Sous un volume très restreint, cet appareil
permet la traduction optique - et donc l’enregistrement photographique
- de variations de courants très faibles et très rapides, provenant
de divers types d’instruments de mesure. Coll. part.
G 4.4 ENREGISTREUR DE VOL : « BOITE
NOIRE »
type « HB »; n°1632, vers
1950. Const. : Ateliers
de Construction Beaudouin « ACB » Paris et Bagneux.
Appareil portatif permettant d’enregistrer,
sur bande photographique, jusqu’à 15 paramètres durant 5 à 20 heures
au cours des essais en vol des prototypes d’avions. Les 10 oscillographes
et les 5 signaux de l’enregistreur reçoivent, sous forme électrique
ou de variation de pression, les informations des divers capteurs répartis
aux différents points de l’avion. Ils
les transforment en spots lumineux dont les déplacements s’inscrivent
sous forme de courbes sur une même bande photographique.
Cet enregistreur est la première « boite noire » réalisée
en France dès 1945 ; elle avait un ancêtre nettement plus volumineux
réalisé dans les années 1936-1939, et cette version résulte des travaux
menés en « zone sud » de 1940 à 1945.
« Boite noire » puisque
photographique, et orange pour la retrouver plus facilement
en cas d’accident au cours des essais. Son usage a été progressivement
généralisé aux appareils militaires puis civils. Collection particulière.
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G 4.5
BANDES D’ENREGISTREMENT, 1960.
Négatif et positif, réalisés avec l’enregistreur « H-B » .
Un exemplaire commenté est présenté :
vol du MYSTERE IV A n° 1, le 25.08.1958.
Provenance : CEV, Centre des Essais
en Vol de Brétigny sur Orge.
G 4.6
ENREGISTREUR « MINIATURE » SFIM, 1950. Const. : SFIM, Société Française
d’Instruments de Mesure.
Appareil enregistreur à bande photographique,
de taille restreinte, permettant d’enregistrer 6 paramètres durant 5
à 20 heures au cours d’essais en vol. Utilisé aussi dans l’automobile
et l’industrie en général. Collection particulière.
G 4.7 ENREGISTREUR A BANDE MAGNETIQUE, 1965. Constructeur :
Schlumberger.
Appareil enregistreur à bande magnétique
(1/2 pouce) permettant d’enregistrer plus de 20 paramètres durant 20
heures au cours d’essais en vol. Collection particulière.
G 4.8
ENREGISTREUR DE VOL ACTUEL SAGEM, TYPE LONG COURRIER,.
Aimablement prêté par SAGEM.
DANS
LA VITRINE RUE VAUQUELIN :
MACHINE PNEUMATIQUE, vers 1850
Constructeur : Breton, Paris VI°.
Machine destinée à faire le vide, pour diverses expériences mettant
en évidence ses effets : extinction d’une bougie, crève–vessie,
extinction du son d’un réveil, etc. L’esthétique de l’appareil est encore
marquée par le XVIII° siècle…Collection particulière.
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