Lundi 26 Septembre 2005 Elémentaire mon cher Watson ? par Marie-Hélène Cherpin Préfecture de Police - Paris |
Les empreintes digitales et les traces digitales Préalable
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Les traces papillaires ont vocation à être identifiées par comparaison (une trace recueillie sur un objet et une empreinte digitale recueillie lors d’une signalisation, en utilisant cette fois les points caractéristiques des crêtes papillaires (arrêt de ligne, bifurcation, îlot, anneau, etc.). En France, pour valider une identification, il est nécessaire de mettre en évidence 12 points de comparaison (autrement appelés points caractéristiques ou minuties) et aucun point de divergence entre la trace de question et l’empreinte de comparaison. |
Les traces papillaires,
la plupart latentes, peuvent être révélées dès
la scène de crime par des moyens mécaniques (poudres et pinceaux)
ou plus tard dans le cadre de réquisitions judiciaires par des moyens
physico-chimiques (crimescope, cyanoacrylate, DFO, etc.) Depuis les années 1990, le Fichier Automatisé des Empreintes Digitales permet de résoudre les problèmes de variations d’état-civil ainsi que l’identification des traces digitales découvertes à l’occasion des scènes d’infraction. |
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Le fonds documentaire du FAED comprend actuellement les images des empreintes digitales de plus de 2 millions de personnes et permet pour le seul service de l’identité judiciaire de Paris l’identification de plus de cent individus par mois. |
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Les empreintes balistiques
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La balistique, au sens littéral
du terme, est l’étude des phénomènes auxquels
est soumis un projectile. D’un point de vue criminalistique, il
s’agit d’exploiter tout ce qui, de près ou de loin,
concerne les armes à feu et leur utilisation.
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Les empreintes génétiquesLe 28 février 1953,
Jim Watson et Francis Crick découvraient la structure en double
hélice de l’ADN (Acide DésoxyriboNucléique). En 1983, la police de Narborough
(GB) est confrontée au viol suivi du meurtre d’une adolescente
de 15 ans, les moyens d’identification biologique a disposition
de la police scientifique -sous-typage protéique ou sérologique
de tissus biologiques- sont alors peu discriminants. De fait, l’analyse du
sperme retrouvé sur la victime permet d'identifier l'agresseur
comme ayant le statut de sécréteur de groupe A, phosphoglucomutase
(GPM+1), ce qui correspond approximativement à dix pour cent de
la population de la Grande-Bretagne. Cette affaire est la première
application de l’identification par l’ADN. L’accès a ces polymorphisme a également évolué, les enzymes de restriction historiquement utilisées ont été remplacées par la PCR permettant du coup de travailler sur des quantité infime de matériel biologique. Par la suite, les analyses se bornant a comparer l’ADN de question (trouvé sur la scène d’infraction) avec l’ADN de comparaison (prélevé par exemple sur un suspect), ont été renforcées par la mise ne place de fichiers automatisés permettant la comparaison d’échantillons en grand nombre, et ce, à un échelon national voire international. |
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Electrophorégramme
(profil génétique) L’electrophorégramme
permet d’analyser plusieurs séries de séquences en
trouvant pour chacune le nombre de répétitions du motif. |
Chaque ligne de l’electrophorégramme
correspond a une couleur de fluorochrome (bleu pour la ligne du haut,
vert au milieu, jaune en bas). Le nom des 11 zones -ou systèmes-
étudiées est mentionné au dessus de chaque série
de pics. Les traits gris en ligne de fond correspondent à «
l’échelle allélique » ou marqueur de taille.
Ce sont des brins d’ADN synthétique dont la composition et
la taille (le nombre de répétitions) est connu, ce qui permet
par comparaison de mesurer la taille de l’ADN à analyser. |